Gastronomia Lugdunensis

Gastronomia Lugdunensis, scilicet ars culinaria urbis Lugduni regionisque circumiacentis in fontibus litterariis saeculi XV relata est. Lugdunum caput mundi gastronomicum a Curnonsky proclamatum est.^[1]

Placita de Lugduno gastronomica

Iosephus Berchoux poëta carminis La Gastronomie anno 1801 scripsit:

Voulez-vous réussir dans l'art que je professe,

Ayez un bon château dans l'Auvergne ou la Bresse;

Ou plutôt près des lieux où Lyon voit passer

Deux fleuves amoureux tout prêts à s'embrasser;

Vous vous procurerez sous ce ciel favorable

Tout ce qui peut servir aux douceurs de la table

("Si artibus quas profiteor prosperam fortunam quaeris, habe bonum castellum in Arvernia seu Bressia^(fr) Bressia seu potius prope illum locum ubi Lugdunum perfluere videt binas amnes amorosas ad coitum paratas: sub hoc caelo tibi nacturus est omnia quae ad dulcedines mensarum prosint.")^[2]

Eodem aevo Ioannes Anthelmus Brillat-Savarin laudes Lugduni metropolis gastronomicae oratione soluta pronuntiavit:

Lyon est une ville de bonne chère; sa position y fait abonder, avec une égale facilité, les vins de Bordeaux, ceux de l' Hermitage, et ceux de Bourgogne; le gibier des côteaux voisins est excellent; on tire, des lacs de Genève et du Bourget, les meilleurs poissons du monde; et les amateurs se pâment à la vue des poulardes de Bresse, dont cette ville est l'entrepôt.^[3]

Recentius Curnonsky anno 1925 scripsit: "Lugdunum sine haesitatione dicimus scribimus proclamamus caput esse mundi gastronomicum" ratione tam "cultus mensae apud omnes populi ordines" quam "urbis ubi fercula omnis terrarum orbis, fercula provincialia Franciae omnia, omnia planetae nostri vina gustari possunt".^[1] Paulo postea Leo Daudet Lugdunum "caput Franciae gastronomicum" et ipse nominaverit e tribus rationibus, quarum prima fuit Bressia proxime iacens, ubi volatilia saginata producebantur, adipe aureo involuta, omnis mundi optima; secunda, nundinae suae ubi proveniebant astaci alibi non iam reperta necnon (debita statione anni) morchellae elatae; tertia, fluvium (quae medio Lugduno inter Ararem et Rhodanum defluebat) vini Belloiocensis.^[4]

Notae

↑ ^1.0 ^1.1 Lyon, nous n'hésitons pas à le dire, à l’écrire, à le proclamer, est la capitale gastronomique du monde ... un culte de la table à tous les degrés de l’échelle sociale ... on peut y déguster tous les plats du monde, tous les plats régionaux de France, tous les vins de la planète)Curnonsky et Rouff (1925) fide Lamy (2022)
↑ Berchoux (1801)
↑ Brillat-Savarin (1826) p. 298
↑ La première est que cette ville gastronomique incomparable, voisine de la Bresse où se trouvent, avec les quenelles onctueuses, les meilleures volailles du monde, les poulardes engraissés selon les sages méthodes et comme bardées d'un or adipeux. La seconde est qu'elle a sur ses marchés des écrevisses devenues introuvables partout ailleurs et, dans la saison, des morilles noires. La troisième est qu'en dehors de la Saône et du Rhône, elle est parcourue par un troisième fleuve, le Beaujolais qui n'est jamais ni limoneux ni à sec: Leo Daudet, "Beaujolais et cuisine lyonnaise" in Le Tout Lyon (20 Novembris 1927) fide Les Chroniques politiques et régionales (10 Maii 1928) p. 3

Bibliographia

Hallae Lugdunenses

Fontes antiquiores

1788 : Grimod de la Reynière, Lettre à M. Mercier, ou réflexions philosophiques sur la ville de Lyon. Lutetiae (editio 1843 apud Google Books)
1801 : Joseph de Berchoux^(fr), La Gastronomie (1801) (p. 28 apud Google Books)
1825 : Ioannes Anthelmus Brillat-Savarin, Physiologie du goût (Lutetiae, 1826) vol. 2 pp. 298-304
1925 : Curnonsky, Marcel Rouff, La France gastronomique: Lyon et le Lyonnais. 2 voll. Lutetiae: Rouff
1928 : "Lyonnais" in Austin de Croze, Les Plats régionaux de France. 1400 succulentes recettes traditionnelles de toutes les provinces françaises (Lutetiae: Editions Montaigne, 1928) pp. 322-340
1935 : Curnonsky, Marcel E. Grancher, Lyon capitale mondiale de la gastronomie. Lugduni: Éditions Lugdunum
1938 : "Lyonnais" in Prosper Montagné, Larousse gastronomique (Lutetiae: Larousse, 1938) p. 654

Recentiora

"Lyon, Capitale De La Gastronomie" apud Tribu des gones
Claire Delfosse, "La patrimonialisation des produits dits de terroir: quand « le rural » rencontre « l'urbain » ?" in Anthropology of Food vol. 8 (2011)
Florent Deligia, "Lyon, capitale de la gastronomie depuis 2 000 ans" in Lyon Capitale (18 Octobris 2019)
Sylvie Girard, Christophe Valentin, Emmanuel Valentin, Lyonnais (Cuisines régionales de France). Éditions du Fanal, 1994. ISBN 2734406985
Guillaume Lamy, "Les grandes figures de la gastronomie lyonnaise : Curnonsky, fils de pub" in Lyon Capitale (1 Novembris 2022)
Jean-Patrick Menard, Matthieu Cellard, Gastronomie lyonnaise, le sens du goût. Lugduni: Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2012. ISBN 2841473066
Corinne Poirieux, Le Guide des marchés de Lyon et ses environs. Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2006. ISBN 2-841471-81-0
Yves Rouèche, Gastronomie Lyonnaise: les trésors retrouvés. De Borée, 2020. ISBN 2812926910
Yves Rouèche, Histoire(s) de la gastronomie lyonnaise. Libel, 2018. ISBN 2917659785
Corinne Tourasse, ed., Lyon, capitale mondiale de la gastronomie? Rapport du groupe de travail. Communauté urbaine de Lyon, 2020 hic et alibi in interrete reperiendum
Luc Vernay-Carron, Cuisine lyonnaise. Édisud, 2007. ISBN 2744906492

Nexus interni

Gastronomia Burgundiensis

Nexus externi

"La Gastronomie Lyonnaise, Patrimoine Immatériel"

[Curnonsky_et_Rouff_(1925)-1] 1.0 ^1.1 Lyon, nous n'hésitons pas à le dire, à l’écrire, à le proclamer, est la capitale gastronomique du monde ... un culte de la table à tous les degrés de l’échelle sociale ... on peut y déguster tous les plats du monde, tous les plats régionaux de France, tous les vins de la planète)Curnonsky et Rouff (1925) fide Lamy (2022)

[2] Berchoux (1801)

[3] Brillat-Savarin (1826) p. 298

[4] La première est que cette ville gastronomique incomparable, voisine de la Bresse où se trouvent, avec les quenelles onctueuses, les meilleures volailles du monde, les poulardes engraissés selon les sages méthodes et comme bardées d'un or adipeux. La seconde est qu'elle a sur ses marchés des écrevisses devenues introuvables partout ailleurs et, dans la saison, des morilles noires. La troisième est qu'en dehors de la Saône et du Rhône, elle est parcourue par un troisième fleuve, le Beaujolais qui n'est jamais ni limoneux ni à sec: Leo Daudet, "Beaujolais et cuisine lyonnaise" in Le Tout Lyon (20 Novembris 1927) fide Les Chroniques politiques et régionales (10 Maii 1928) p. 3

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