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'''Petrus Cantor Parisiensis''' (mortuus die [[22 Septembris]] [[1197]]) fuit scriptor, theologus et cantor [[Francia|Francicus]]. Secundum [[Iacobus Le Goff|Iacobum Le Goff]] Petrus primus fuit qui verbum substantivum [[purgatorium]] adhibuit.<ref>[[Iacobus Le Goff|Jacques Le Goff]], ''La Naissance du purgatoire''. 1981</ref>
 
Apud scholam cathedralem [[Durocortorum|Remensem]] studuit. Anno circiter 1180 canonicus et praeceptor ecclesiae cathedralis Parisiensis meruit moxque ibidem cantor. Anno 1191 ad episcopatum [[Tornacum|Tornacensem]] electus est, quae electio a [[Guillelmus Campaniensis|Guillelmo Campaniensi]] annullata est. Inter iudices fuit [[Compendium|Compendii]] anno [[1196]] in negotio matrimoniali regis [[Philippus II (rex Francorum)|Philippi]] et [[Ingeburgis Daniae]]. Anno [[1196]], [[Mauritius de Soliaco|Mauritio de Soliaco]] mortuo, ad dioecesem Parisiensem electurus se recusavit. Eodem anno Remos iter faciens apud [[abbatia Longipontis|abbatiam Longipontis]] [[Ordo Cisterciensis|Cisterciensem]] mortuus est.
Promu [[Chantre|grand chantre]] (d'où son nom) en 1184 de l'église de Paris, il est notamment l'auteur de gloses sur la [[Bible]] et d'un traité sur la [[pénitence]]. L'historien [[Jacques Le Goff]] lui attribue également le premier usage du mot ''purgatorium'' comme [[substantif]], étape décisive dans la création du concept de [[purgatoire]]<ref>Jacques Le Goff, ''La Naissance du purgatoire'', 1981</ref>.
 
==Biographie Notae ==
<div class="references-small"><references /></div>
 
== Bibliographia ==
Il serait né, soit dans la région de [[Beauvais]], soit à [[Reims]], où il fit ses études à l'école cathédrale.
; Editiones operum
* "Petri Cantoris Verbum abbreviatum" in ''[[Patrologia Latina]]'' vol. 205 coll. 9-554 [http://archive.org/details/patrologiaecurs59unkngoog Textus apud archive.org]; [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54944499.r=pierre+chantre.langFR apud gallica]
* Monique Boutry, ed., ''An Edition of the Long Version of Peter the Chanter's Verbum Abbreviatum: Petri Cantoris Parisiensis. Verbum adbreviatum. Textus conflatus'', éd. MoniqueTurnhout: BoutryBrepols, 2004 (''Corpus Christianorum. Continuatio Mediaevalis'', 196, Turnhout, Brepols, 2004)
 
; Biographica et critica
Vers [[1170]], il était [[chanoine]] à Paris et professeur à l'école cathédrale; entre [[1180]] et [[1184]], il y fut également nommé [[chantre (christianisme)|chantre]], d'où son surnom (''Petrus Cantor'', parfois ''Cantor Parisiensis''). Ses compétences en [[droit canon]] le firent choisir à plusieurs reprises comme juge ecclésiastique, notamment en [[1196]] pour l'affaire du divorce de [[Philippe Auguste]] et de la reine [[Ingeburge de Danemark|Isambour]], qui fut traitée à [[Compiègne]]. En [[1191]] il fut élu évêque de [[Tournai]], mais l'élection fut annulée par l'archevêque de [[Reims]], [[Guillaume de Champagne]]. À la mort de [[Maurice de Sully]], en [[1196]], il aurait été élu évêque de Paris, mais aurait refusé l'élection.
* J.-B. Migne, "[[:s:fr:Nouvelle encyclopédie théologique/Pierre Le Chantre|Pierre Le Chantre]]" in ''Nouvelle encyclopédie théologique'' vol. 23 (1864)
 
*[[ John W. Baldwin]], ''Masters, Princes and Merchants : The Social Views of Peter the Chanter and his Circle'',. Princetoniae: Princeton University Press, 1970
En [[1196]], il fut élu doyen du [[chapitre de chanoines|chapitre]] de la cathédrale de [[Reims]]. Pendant le voyage depuis Paris, il s'arrêta à l'abbaye [[cistercien]]ne de [[Longpont]], près de [[Soissons]], il y tomba malade, y mourut et y fut enterré. Dans le [[ménologe]] des [[cistercien]]s, il est considéré comme membre de l'ordre, fêté le 19 mai.
*[[ Philippe Buc]], ''L’ambiguïtéL'ambiguïté du Livrelivre. Prince, pouvoir, et people dans les commentaries de la Bible au Moyen Age'',. Lutetiae: Beauchesne, 1994
 
*[[ Philippe Buc]], ''"Vox clamantis in deserto? Pierre le Chantre et la prédication laïque" in '', Revue Mabillon,'' vol. 4, (1993,) pp. 5-47
== Œuvre ==
 
Il est l'auteur de commentaires et d'annotations sur tous les livres de la Bible, à l'exception du [[Lévitique]] et des Livres de [[Livre de Judith|Judith]], [[Livre d'Esther|Esther]] et [[Livre de Tobie|Tobie]]. Il a laissé aussi une introduction à la lecture de la Bible, intitulée ''De tropis theologicis'', ou ''De contrarietate Scripturae'', ou encore ''De tropis loquendi'', où il propose des solutions aux contradictions qui semblent exister entre certains passages.
 
Ses autres ouvrages sont: la ''Summa de sacramentis et animae consiliis'', qui complète [[Pierre Lombard]] et donne des informations variées sur les institutions et usages religieux de l'époque; les ''Distinctiones'', ou ''Summa quae dicitur Abel'', un dictionnaire théologique avec des entrées par ordre alphabétique; le ''Verbum Abbreviatum'', ensemble de sermons exhortant le clergé, particulièrement les moines, à la vertu; le ''Contra monachos proprietarios''.
 
Il a énoncé les trois fonctions du maître en théologie (''magister in sacra pagina'') : lire (commenter la Bible), faire des disputes (animer des débats par objections et réponses), faire des prédications (présenter des sermons universitaires) :
:"L'exercice d'écriture sacrée consiste en trois choses : lecture, disputation, prédication." (''Verbum abbreviatum'', chap. I, P.L. t. 205 col. 25).
 
== Citation ==
 
"Qu'ils soient convaincus d'erreur, ou qu'ils confessent librement leur faute, les [[cathares]] ne doivent pas être mis à mort, en tout cas si l'Eglise ne les juge pas susceptibles de lui résister les armes à la main. Car l'Apôtre dit: ''Un homme qui est un [[hérétique]], après le troisième avertissement, évite-le'' (Tit., III); il ne dit pas: ''Tue-le''. De même chez David: ''Criez contre les crocodiles et mettez-les en fuite, et qu'il n'y ait pas de rassemblement de taureaux parmi les vaches''. (Psalm. LXVII) Il faut donc les tenir enfermés, et non pas les mettre à mort". (''Verbum Abbreviatum'', ch. LXXVIII)<ref>"Quod ante cathari convicti vel confessi non sint occidendi, nisi crediderit manualiter Ecclesia quod sibi possint resistere, videtur. Ait enim Apostolus: ''Haereticum hominem post trinam admonitionem devita''. (Tit. III) Non ait: ''Occide''. Item David: ''Increpa feras arundinis et dissipa, ne sit congregatio taurorum in vaccis populorum''. (Psalm. LXVII) Recludendi ergo sunt, non occidendi".</ref>
 
== Éditions ==
*''[[Patrologie Latine]]'', 205, col. 9-554 <small>[http://www.documentacatholicaomnia.eu/30_10_1130-1197-_Petrus_Cantor.html lire en ligne]</small>
*''An Edition of the Long Version of Peter the Chanter's Verbum Abbreviatum Petri Cantoris Parisiensis. Verbum adbreviatum. Textus conflatus'', éd. Monique Boutry, ''Corpus Christianorum. Continuatio Mediaevalis'', 196, Turnhout, Brepols, 2004
* [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54944499.r=pierre+chantre.langFR ''Verbum abbreviatum'']
 
== Bibliographie ==
{{Autres projets|wikisource=Nouvelle encyclopédie théologique/Pierre Le Chantre}}
*[[John W. Baldwin]], ''Masters, Princes and Merchants : The Social Views of Peter the Chanter and his Circle'', Princeton University Press, 1970
*[[Philippe Buc]], ''L’ambiguïté du Livre. Prince, pouvoir, et people dans les commentaries de la Bible au Moyen Age'', Beauchesne, 1994
*[[Philippe Buc]], ''Vox clamantis in deserto? Pierre le Chantre et la prédication laïque'', Revue Mabillon, 4, 1993, 5-47
 
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