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recensiones
Ces trois universités ont chacune une personnalité, une idéologie, une tradition différentes, elles ont trois codes génétiques totalement opposés.
* '''L'ancienne université de Louvain''', supprimée légalement en 1797 est comme Oxford ou Cambridge une université médiévale, une corporation (universitas) de maîtres et d'apprentis qui désirent étudier librement hors des structures monastiques, dans le monde et pas contre le monde. Comme Oxford et Cambridge elle n'est pas une université catholique mais une université dans un pays catholique. Elle a été fondée par les pouvoirs civils du Brabant et les professeurs sont rémunérés une partie par la ville de Louvain (à laquelle ils apportaient la richesse économique) une autre par l'État. Cette université avec Baius, Jansénius, Van Espen, Febronius fut '''la Rome janséniste''', les derniers professeurs furent adeptes de l'Aufklärung et beaucoup étaient franc-maçons ('''il est faux de prétendre que l'Université catholique"
* '''L'université d'État de Louvain''', fondée en 1817 supprimée en 1835, université laïque, neutre, basée sur la pensée libre, et sur les Lumières. Cette université a formé les premières élites libérales qui ont fait la révolution belge de 1830.
* '''L'université catholique de Malines''' fondée en 1834 devenue de '''Louvain''' en 1835 est une université grégorienne basée sur l'esprit de la reconquète catholique du pape Grégoire XVI, opposée au monde. Son premier recteur, [[Pierre de Ram|Monseigneur de Ram]], veut, dans l'esprit de la reconquête catholique instaurée par [[Grégoire XVI]]<ref>[[Isidore Ndaywel è Nziem]], dans : ''Les Années Lovanium'', Paris : L'Harmattan, 2010, {{p.|19}} : {{citation|La Rome du pontificat de Grégoire XVI (1831-1846) fut en effet aux sources d'un mouvement de renouveau […] Dans ce deuxième tiers du siècle en effet, à l'époque de refondation de l'Université de Louvain, la notion de reconquête catholique en Occident était imprégnée d'un projet de retrouvailles avec un passé rêvé où Rome aurait tenu un rôle central, incarnant la rupture avec la Révolution Française et présentant une véritable alternative aux avancées du libéralisme moderne}}.</ref>, en faire un rempart qui puisse s'opposer {{citation|aux ennemis de la religion}} et faire obstacle "au progrès de ces funestes doctrines qui depuis un demi-siècle ont ébranlé les bases de la société" (Monseigneur de Ram, ''Quelques mots sur l'Université catholique de Louvain'', Bruxelles, 1840, p. 8 : "L’Université catholique, que nos premiers pasteurs ont rétablie à Louvain avec le concours du clergé et des fidèles, est une espèce de boulevard opposé aux ennemis de la religion et au progrès de ces funestes doctrines qui depuis un demi-siècle ont ébranlé les bases de la société. C’est un devoir impérieux pour nous de soutenir cette belle institution de notre crédit, de notre fortune, de nos talents" et p. 12}} : "la jeunesse, que l'Université catholique aura formée, réalisera nos désirs". Aucun professeur de l'ancienne université n'a enseigné dans l'université catholique, il est faux de dire qu'elle "continue the same teaching tradition as the old university"--[[Usor:Viator|Viator]] ([[Disputatio Usoris:Viator|disputatio]]) 21:29, 6 Ianuarii 2020 (UTC)
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