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[[Fasciculus:Sant-Guilhem-1-Benet.jpg|thumb|[[Benedictus de Nursia]] regulam monasticam gerit; Benedictus Anianensis abbatiam suam Anianensem monstrat (Ecclesia [[Sanctus Guillelmus de Desertis|S. Guillelmi de Desertis]])]]
{{In progressu}}
'''Benedictus Anianensis''', nomine nativo '''Witiza''' (natus anno circiter 750; mortuus anno [[821]]) fuit nobilis imperii [[Carolus Magnus|Caroli Magni]], amicus coadiutorque [[Ludovicus Pius|Ludovici Pii]] et reformator monasticismi olim ab homonymo [[Benedictus de Nursia|Benedicto de Nursia]] incepti. Fuit ipse conditor primusque abbas [[Abbatia Anianensis|Monasterii Anianensis]] e qua cognomen trahitur.
'''Benoît d'Aniane''' ou '''Saint Benoît d'Aniane''', né vers [[750]] en [[Septimanie]], mort en [[821]], est un aristocrate germanique de l'époque carolingienne, dont l'œuvre de réforme du [[monachisme]] est essentielle dans l'essor de l'ordre [[bénédictin]] en [[Europe]]. Proche de Louis le Pieux dès les années 790, il est l'un des principaux acteurs de la [[renaissance carolingienne]].
 
== Opera ==
Sa fête est le 11 ou le [[12 février]].
* ''[[Codex regularum (Benedictus Anianensis)|Codex regularum]]''
== Biographie ==
* ''[[Concordantia regularum (Benedictus Anianensis)|Concordantia regularum]]''
=== Origine et débuts ===
[[File:Sant-Guilhem-1-Benet.jpg|thumb|250 px|St Benoit de Nursie avec le livre de la "règle" et St Benoit d’Aniane, avec le modèle du monastère d'Aniane, (église de [[Saint-Guilhem-le-Désert]])]]
 
== Bibliographia ==
Il est le fils d'[[Aygulf]], [[comte]] de [[Maguelone (Hérault)|Maguelone]] (en Gothie), un noble probablement d'origine [[wisigoth]]ique.
* {{BBKL|b/benedikt_v_an|autor=Friedrich Wilhelm Bautz|band=1|spalten=493–494}}
Il porte d'abord le nom de Wittiza. Son éducation est faite à la cour du roi franc [[Pépin le Bref]]. Il devient l'[[échanson]] de son épouse, la reine [[Bertrade de Laon]] (dite Berthe au Grand Pied). Il reste à la cour de [[Charlemagne]] après la mort de Pépin.
* Pius Engelbert, "Benedikt von Aniane und die karolingische Reichsidee" in ''Studia Anselmiana'' vol. 103 (1990) pp. 67-103
* Dieter Geuenich, "Anmerkungen zur sogenannten "anianischen Reform"" in Dieter Bauer et al., edd., ''Mönchtum, Kirche, Herrschaft 750-1000. Festschrift für Josef Semmler zum 65. Geburtstag'' (Sigmaringen: Thorbecke, 1998) pp. 99-112
* Dieter Geuenich, "Gebetsgedenken und anianische Reform. Beobachtungen zu den Verbrüderungsbeziehungen der Äbte im Reich Ludwigs des Frommen" in Raymund Kottje, Helmut Maurer, edd., ''Monastische Reformen im 9. und 10. Jahrhundert'' (Sigmaringen: Thorbecke, 1989) pp. 79-106
* Walter Kettemann, ''Subsidia Anianensia. Überlieferungs- und textgeschichtliche Untersuchungen zur Geschichte Witiza-Benedikts, seines Klosters Aniane und zur sogenannten „anianischen Reform“''. Duisburg, 2008
* Raymund Kottje, "Einheit und Vielfalt des kirchlichen Lebens in der Karolingerzeit" in ''Zeitschrift für Kirchengeschichte'' vol. 76 (1965) pp. 323-342
* Josef Semmler, "Reichsidee und kirchliche Gesetzgebung bei Ludwig dem Frommen" in ''Zeitschrift für Kirchengeschichte'' vol. 71 (1960) pp. 37-65
* Josef Semmler, "Die Beschlüsse des Aachener Reformkonzils im Jahre 816" in ''Zeitschrift für Kirchengeschichte'' vol. 74 (1963) pp. 15-82
* Josef Semmler, "Benedictus II. Una regula - una consuetudo" in Willem Lourdaux, Daniel Verhelst, edd., ''Benedictine Culture 750-1050'' (Lovanii, 1983) pp. 1-49
 
== Nexus externi ==
En [[773]], il participe à l'expédition contre les [[Lombards]] en [[Italie]]. Il est alors destiné à une brillante carrière militaire.
* {{DNB-Portal|100937543}}
 
* [http://www.rotula.de/aniane/ ''Vita sancti Benedicti Anianensis et Indensis abbatis'']. Übersetzungsprojekt (lat.-dt.) an der Universität Tübingen, 2003/2004.
=== Vie monastique ===
 
En [[774]], à la suite d'un événement dramatique en voulant sauver son frère d'une noyade, il devient moine à l'[[abbaye de Saint-Seine]] près de [[Dijon]].
 
Il y fait preuve d'un ascétisme rigoureux et étudie les nombreuses règles en usage, outre celle de Saint Benoît : [[Pacôme de Tabennesis|règle de saint Pacôme]], de [[Basile de Césarée|saint Basile]] et [[règle de saint Colomban]].
 
Il devient le cellérier de l'abbaye.
 
Vers [[780]], sa communauté le choisit comme abbé, mais il s'enfuit vers son pays natal et s'établit à [[Aniane]], près de [[Montpellier]]<ref>Jean Marilier, ''Histoire de l'Église en Bourgogne'', Les Éditions du Bien Public, Dijon, 1991. p. 47</ref>.
 
Il mène alors une vie d'[[anachorète]], et il fonde avec des disciples, en [[782]], sur les bords de l'[[Hérault (fleuve)]], une abbaye : l'[[Abbaye d'Aniane|abbaye d'Aniane]]. Il choisit comme modèle le [[cénobitisme]].
 
=== L'essor de la règle bénédictine ===
Aniane connut, grâce à son abbé, un succès et un essor considérables. Il obtient de [[Charlemagne]] des lettres d'immunité et la reconnaissance de la liberté d'élection de l'abbé. Le développement est toutefois freiné par la rigueur exigée. Benoît se tourne alors vers la règle de [[Benoît de Nursie|Saint Benoît de Nursie]], qu'il veut faire appliquer au sens strict. Il modifia et compléta cette règle avec celle de [[Règle de saint Colomban|Colomban]]. Il rédigea la « concorde des règles », s'appuyant sur ses commentaires de la [[règle de saint Benoît]] de Nursie. Plus de trois cent moines formés dans ce monastère s'éparpillèrent dans tout l'empire pour répandre la règle bénédictine, réformer les anciennes abbayes et en fonder de nouvelles.
 
En [[792]], l'abbaye devient royale, et par conséquent un centre de rayonnement d'où Benoît cherche à imposer le bénédictisme en [[Aquitaine]]. Le [[Languedoc]], l'[[Auvergne]], la [[Bourgogne]] vont s'y adapter. La nouvelle règle intéresse fortement [[Louis le Pieux]], qui cherche à imposer l'unité religieuse de l'Empire pour constituer un cadre à son territoire. Il appelle Benoît à [[Inden (Allemagne)|Inden]], près d'[[Aix-la-Chapelle]]. Là-bas, Benoît prépare trois [[synode]]s traitant de la réforme du monachisme en [[816]], [[817]] et [[818]]-19. Ils imposent la règle de Saint-Benoît, la libre-élection de l'abbé. Des ''[[missi monastici]]'' veillent à l'application des décisions. Benoît veut intégrer l'abbaye dans les institutions de l'Empire, tout comme Louis Le Pieux. L'[[abbé]] devient un véritable chef de communauté.
 
Soutenu par [[Louis le Pieux]], par l'abbé de Saint-Martin de Tours et l'évêque d'[[Orléans]], Benoît fera appliquer avec beaucoup d'intelligence la règle bénédictine dans plus de vingt monastères en Aquitaine, dont principalement [[Gellone]], Saint-Savin et Massay. Le sud de la Loire va aussi progressivement profiter peu à peu de cette réforme.
 
En 818, Louis le Pieux se déplacera à Priziac dans le Morbihan pour faire également appliquer cette règle aux moines de [[Landévennec]] qui étaient sous celle de Saint Colomban.
 
L'œuvre de Benoît n'est pas seulement une œuvre d'unification. Il lutte contre l'[[adoptianisme]], diffuse la [[liturgie]] romano-franque, et l'écriture [[Bas-de-casse|minuscule]]. Les changements apportés se diffusent très vite en [[Duché de Saxe|Saxe]] et [[Italie]] dès [[820]]-[[830]]. La vie bénédictine va s'imposer en Europe. Plus tard, elle se constituera en grands ordres et congrégations, dont un des plus célèbres est l'[[ordre de Cluny]]. Toutefois, à partir de cette règle unique vont se créer des traditions propres à chaque abbaye.
 
Devenu empereur, [[Louis le Pieux]], s'empressera d'installer Benoît d'Aniane, qui est son ami et son conseiller, dans un monastère qu'il vient de fonder à son intention à Inden, proche du palais impérial (à une dizaine de kilomètres d'[[Aix-la-Chapelle]]) pour le mettre à la tête de tous les moines de son empire.
 
Après l'Aquitaine et la Gothie, c'est au tour de la Francie de bénéficier de la règle du salut. En 817, [[Louis le Pieux]] va réunir à Aix-la-Chapelle tous les abbés de l'Empire pour faire accepter le capitulum monasticum, préparé par Benoît. Le but de cette constitution sera de réglementer et surtout d'unifier les [[règles monastiques|différents styles de vie monastique]]. [[Augustin d'Hippone|Saint Augustin]] et [[Benoît de Nursie]] sont à cette époque les meilleures références pour vivre une vie religieuse à la fois exigeante et raisonnable.
 
L'empereur qui est en accord parfait avec ce mouvement de purification en proclame l'application dans tout l'Empire.
Ainsi, la politique culturelle mis en place par [[Charlemagne]] trouve-t-elle ici toute l'ampleur d'une brillante renaissance artistique, spirituelle, intellectuelle dans beaucoup de monastères, devenus des lieux privilégiés de transmission de la culture.
{{Article détaillé|Renaissance carolingienne}}
 
=== Benoît d'Aniane et l'adoptianisme ===
Benoît d'Aniane se distingua tout particulièrement aussi dans la lutte contre l'[[Adoptianisme]], considéré comme une hérésie par l'église. Propagé par [[Félix d'Urgel]], évêque d'[[La Seu d'Urgell|Urgell]] en [[Espagne]] et [[Elipand]] archevêque de [[Tolède]], cette religion considère le [[Jésus de Nazareth|Christ]] comme Dieu par nature mais comme homme par adoption de Dieu en tant que fils.
 
Comme Elipand se trouvait sur un territoire appartenant aux [[Maures]], la paix lui fut relative, mais par contre Félix d'Urgel, lui, fut obligé de se rétracter en 792 par la condamnation de [[Ratisbonne (Bavière)|Ratisbonne]]. Selon le [[Synode de Francfort|concile de Francfort]], l'Adoptianisme fut réprouvé en 794. On ne sait si Benoît d'Aniane assista au concile mais en tout cas il fut aidé dans ce combat par [[Alcuin]] et Nebridius (abbé de Lagrasse jusqu'en 800 puis archevêque de [[Narbonne]] jusqu'en 828) ses deux amis. Charlemagne en 799 confia une mission à Benoît accompagné de Nebridius et de Leyrade archevêque de [[Lyon]] pour se rendre dans les marches d'Espagne pour mettre fin à l'adoptianisme.
 
== Voir aussi ==
=== Œuvres ===
* ''Codex regularum'', [[Paris]], [[1663]]
* ''Concordantia regularum'', [[1638]].
 
=== Bibliographie ===
* Jean Marilier, ''Histoire de l'Église en Bourgogne'', Les Éditions du Bien Public, Dijon, 1991. {{ISBN|2-905-44136-4}}
* Ph. Schmitz, ''Histoire de l'Ordre de Saint Benoît'', éditions de Maredsous, tome I, 1942.
 
=== Article connexe ===
* [[Abbaye de Kornelimünster]]
 
==Notes et références==